Même si le facteur de risque du cancer du sein le plus important reste l’âge, certains facteurs environnementaux entrent indéniablement en ligne de compte.

 

FACTEURS LIES AU MODE DE VIE

L’alimentation : étudiée depuis une trentaine d’années, l’influence de l’alimentation sur le cancer du sein a confirmé l’implication de l’alcool (plus d’1 verre/jour) et des graisses hydrogénées (traquez-les parmi les ingrédients : il y en a partout).

Les légumes : eux, en diminueraient le risque.

Le tabac : le tabagisme, actif comme passif, est identifié comme un facteur de risque indéniable. Mais comme il est souvent associé à la consommation d’alcool, il est difficile de mesurer son effet propre.

L’activité physique : l’activité physique est un facteur avéré protecteur que si pratiquée 30 minutes, 3 fois par semaine.

La maternité et l’allaitement : ils diminuent clairement le risque, surtout si la première grossesse a eu lieu avant 35 ans.

Les traitements hormonaux : si l’on observe une augmentation de 25% du risque de cancer du sein chez les femmes sous pilule, ce risque disparaît dix ans après l’arrêt du contraceptif. Les traitements hormonaux de la ménopause (ou THM), eux, sont plus directement impliqués selon leur nature. Les études sont en cours, renseignez-vous auprès de votre gynécologue.

FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX « SUBIS »

Les radiations ionisantes : ce sont elles qui ont le rôle le plus élevé dans le risque de cancer du sein. Elles sont dûes à certains examens radiologiques, émanent naturellement (du granit ou du radon) et, plus rare, proviennent d’accidents nucléaires.
Heureusement, les doses reçues par les patientes lors d’examens médicaux ont été fortement diminuées depuis les années 70 et sont contrôlées rigoureusement par les organismes de radioprotection.

Les perturbations endocriniennes : ces composés chimiques agissant sur les fonctions hormonales naturelles sont suspectés de jouer un rôle dans les cancers hormono-dépendants, dont celui du sein.
Utilisés dans la fabrication de plastiques, de cosmétiques, de produits d’entretien, de peintures, il s’agit entre autres des phtalates, du bisphénol A, du paraben.

Les pesticides : les deux plus surveillés sont le PCB et le DDT, parce qu’ils demeurent longtemps dans la nature et les tissus. Jusqu’à présent, le lien de cause à effet n’est pas relevant.

Les dioxines : un excès significatif du nombre de cancers du sein chez les femmes exposées aux rejets d’incinérateurs de déchets, gros producteurs de dioxines, a été relevé à plusieurs reprises.

Travail de nuit : 8 à 60%, c’est le pourcentage d’augmentation des cas de cancers du sein chez les femmes travaillant de nuit. En cause, la perturbation du rythme biologique qui affecterait les hormones. Au Danemark, le cancer du sein est reconnu comme maladie professionnelle chez les femmes travaillant de nuit depuis 2007.

Le soleil : une récente étude canadienne conclut que la production de vitamines D liée à une exposition régulière (et protégée !) au soleil diminuerait le risque jusqu’à 50%
(source : American Journal of Epidemiology).

Les ondes : grand sujet de discorde entre scientifiques, l’émanation d’ondes électro-magnétiques, notamment à très basse fréquence (donc nos GSM, antennes-relais, ordinateurs portables) fait l’objet de nombreuses études. Certaines démontrent que ces ondes polluent et dérèglent notre horloge interne. Plus d’infos sur www.amessi.org.